Rénovation énergétique : le gouvernement met les bouchées doubles

Le gouvernement est en train de relancer les actions déjà entreprises concernant la rénovation énergétique.

En effet, une extension du dispositif MaPrimeRénov est actuellement en cours. Ce dispositif se présente comme étant une aide aux travaux d’isolation dans le logement privé, et depuis l’année dernière, elle remplace le crédit d’impôt pour la transition énergétique ou CITE.

Rénovation énergétique : le gouvernement met les bouchées doubles

Pour information, cette aide gouvernementale est destinée à tous les citoyens qui feront une demande en bonne et due forme, et non plus aux foyers modestes et très modestes. Jusqu’à maintenant, le dispositif MaPrimeRénov était consacré aux propriétaires vivant dans leur habitation. Aujourd’hui, cette prime sera étendue aux locataires, mais également aux copropriétés dans le cadre d’une intervention relative à des espaces communs, telle qu’un remplacement de chaudière.

Envisagée dans le plan de relance qui prévoit d’augmenter de 2 milliards le budget annuel de 800 millions d’euros alloué à cette prime, l’extension du dispositif MaPrimeRénov doit être opérationnelle à partir du 1er janvier 2021. Toutefois, ce montant ne semble pas suffire pour couvrir tous les foyers. D’après les informations du Ministère de la Transition Écologique qui datent du 1er janvier 2018, il est possible de recenser 29 millions de résidences principales. Près de 6,6 % du parc, soit 1,9 million d’habitations seraient peu énergivores, c’est-à-dire que les performances énergétiques de ces logements sont comprises entre les étiquettes A et B.

Cependant, près de 17 % du parc, à savoir 4,8 millions de logements seraient très énergivores, c’est-à-dire que le diagnostic de performance énergétique a attribué les étiquettes F et G à ces résidences. Parmi les critères qui déterminent les performances énergétiques, il est possible de citer la date de construction de l’habitat, sa taille, sa situation géographique, le caractère collectif ou individuel du logement, ainsi que le statut d’occupation.

L’énergie de chauffage tient un rôle important qui découle grandement de la façon dont la consommation énergétique est mesurée. En ce qui concerne le diagnostic de performance énergétique actuel, qui est mesuré en énergie primaire, les résidences qui fonctionnent à l’électricité sont surreprésentées parmi les résidences très énergivores. Dans un fondement intégral d’une hiérarchisation sur la consommation d’énergie finale, ces résidences énergivores seraient grandement sous-représentées. Cette différence remarquable s’explique par l’intégration de la chaleur perdue dans la consommation d’énergie primaire. Durant la conversion en énergie électrique, cette chaleur perdue est estimée à près de deux tiers de la chaleur produite dans les centrales thermiques. Ainsi, la photographie du parc devrait être mise à jour après la réforme aménagée du DPE, afin de mener à une répartition significative des résidences au niveau de l’échelle des performances énergétiques.