Quelles sont les principales tendances du marché de l’immobilier en 2021 ? Quelles sont les opportunités et perspectives ? Retrouvez les analyses du marché par Catella, entreprise spécialisée au niveau européen en service de conseils et en gestion d’actifs.
Les impacts de la pandémie due au Covid-19
Le ralentissement général de l’économie, du jamais vu depuis la Grande Dépression, aura profondément marqué l’année 2020. Plusieurs secteurs ont tourné au ralenti ou se sont arrêtés, comme la restauration, l’hôtellerie ou la culture. On dit souvent que l’immobilier a fait preuve d’une certaine résilience, y compris au plus fort de la crise, au printemps 2020. Il n’empêche que les différentes mesures sanitaires, notamment les confinements et les restrictions de déplacements, laissent des traces. En région parisienne, l’immobilier d’entreprise aura reculé de 45 % par rapport à 2019.
Le recul est historique. Il affecte en premier lieu les projets autour des grandes surfaces. On dénombre en 2020 vingt et une transactions pour des sites supérieurs à 5 000 m² en région parisienne, contre soixante-douze l’année précédente : soit un recul de -54 %. Pour les opérations portant sur des sites de 0 à 5 000 m², la baisse est de 36 %.
Si l’on s’intéresse plus précisément à la capitale, on constate un recul de -48 % par rapport à 2019. La situation impacte en premier lieu les pôles tertiaires de la ville, qui accusent une baisse de 47 % sur une année. L’état de l’immobilier d’entreprise se traduit par une hausse des taux de vacances : de 42 % à Paris et de 6.4 % en région Ile-de-France.
A cela s’ajoute une baisse des loyers à La Défense, qui fait partie des secteurs où l’offre repart à la hausse. Plus largement, les pôles tertiaires et le quartier des affaires de l’Ouest de la capitale accusent une baisse globale des loyers moyens. Ceux-ci n’ont en revanche cessé de monter dans Paris QCA (quartier central des affaires).
Trois grandes tendances se dégagent pour l’année
Pour l’année 2021, on constate avant tout l’intérêt des investisseurs pour l’immobilier « core », privilégiant des biens en bon état et jouissant d’une excellente localisation et ciblant des locataires de premier rang à qui l’on peut proposer des baux ferme de longue durée, généralement de neuf à quinze ans. Le but est de miser sur des biens à fort potentiel de rendement et surtout de sécuriser son projet.
Par ailleurs, de plus en plus d’investisseurs souhaitent replacer les utilisateurs de leurs locaux au cœur de leurs principales préoccupations. Ils misent donc sur des biens confortables, bien entendu, mais qui disposent en outre d’atouts techniques et architecturaux qui sortent de l’ordinaire. Il est également important que ces biens question soient flexibles notamment en termes d’accueil et d’agencement.
Enfin, de nombreux investisseurs estiment qu’il est important que les projets immobiliers s’inscrivent dans une démarche respectueuse de l’environnement et qu’ils tiennent comptent des questions de responsabilité sociale.