Afin de soutenir le développement et l’investissement financier des industries culturelles et créatives, des dispositifs ont été mis en place. Il s’agit des investissements issus des acteurs cinématographiques, des chaînes de télévision, des producteurs, des distributeurs, et des chargés de ventes internationales.
Les Sofica font également partie des structures d’apport financier pour le cinéma. Elles sont développées par des professionnels du cinéma ainsi que de l’audiovisuel ou bien par des institutions financières telles que la Banque Postal, la Société Général ou encore le Crédit Mutuel. Mais en dépit de leur apport, le président français a tout de même eu recours à un déblocage de 225 millions d’euros afin de permettre la continuité de la croissance du 7ème art. Cette initiative a également pour but de combler la fuite des financements liée à l’abolition de l’impôt sur la fortune (ISF).
SOFICA ou Société de Financement de l’Industrie Cinématographique et de l’Audiovisuel
Les SOFICA sont des investissements visant à soutenir la production de films et de séries françaises. Il est possible d’investir dans des fonds SOFICA tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt sur le revenu. Cette réduction fiscale est estimée à 48% pour une limite de 18000 euros. Mais alors comment fonctionne l’apport d’investissement SOFICA. Deux principaux types d’investissements sont nécessaires pour pouvoir contribuer au financement de la production cinématographique et audiovisuel. Il s’agit des investissements des adossés et des non-adossés. Les premiers constituent au rachat par prix fixé, d’une partie des parts et les deuxièmes sont consacrés au rachat sans garantie.
En termes d’investissement, l’apport annuel des Sofica atteint généralement 60 millions d’euros. Cependant, durant les dernières décennies, les Sofica n’ont financé que des projets à perte. A cela s’ajoute des frais de gestion élevés, qui viennent alors perturber la rentabilité du secteur.
Une rentabilité à risque
Sachant que certains projets ne peuvent pas être garantis en termes de succès il est possible que certains investissements à perte peuvent se présenter. Cette perte est évaluée entre 10 et 60% du montant injecté dans le projet. Pour pouvoir anticiper les risques, il est essentiel d’assurer un seuil de rendement annuel. Selon les SOFICA, le rendement ne devrait pas être élevé de plus de 3,50%.
La défiscalisation
Lorsqu’un investisseur arrive à stabiliser ses parts d’investissements durant au moins les 5 premières années, il bénéficie d’une réduction d’impôt sur le revenu, qui est de 48% du montant investi, ce qui laisse une économie de 8640 euros au maximum. Cependant, pour être éligible à cette défiscalisation, le souscripteur doit respecter certaines conditions d’investissement :
- Un apport de 10% octroyé aux sociétés cinématographiques, avant d’atteindre la fin de l’année (décembre)
- La majoration du plafond annuel des niches fiscales doit être fixée à 18 000 euros.
- L’investissement minimum d’une part est à 5000 euros minimum.
- Il y a absence de liquidité et 0 bénéfice en cas de revente de part.
La défiscalisation est nettement plus profitable pour les personnes situées dans les hautes tranches d’imposition.
La concurrence indirecte
La crise sanitaire ayant causé la fermeture de salles de cinéma a engendré le développement de la concurrence indirecte. Il s’agit spécialement de l’émergence des plateformes de streaming, à l‘exemple de Netflix qui a récolté 15,8 millions de nouveaux abonnés durant le premier trimestre de l’année 2021.
Dans le but de soutenir favorablement la cinématographie francophone, il est impératif de moyenner un fonds d’indemnisation temporaire au niveau des investissements sur les plateformes. Des obligations de financement sont alors attribuées aux chaînes locales telles que TF1 ou M6. 16% de leurs chiffres d’affaires doivent aux moins être versés dans les œuvres françaises (films ou séries). Netflix quant à elle devra au moins verser 25% de son chiffre d’affaire.
Un système fragilisé
Selon le rapport Boutonnat, les SOFICA doivent réviser leurs conditions pour pouvoir réduire certaines contraintes d’investissement. Bien que l’avantage fiscal soit le seul point positif apporté par la structure, il est tout aussi important de se tourner vers la rentabilité et la performance des œuvres ou projets. Nous pouvons voir que seulement 10% des films français perçoivent leur rentabilité qu’après deux ans, à partir de leurs dates de sorites. Cela doit également s’accompagner d’une gestion plus souple appliquée au niveau des frais. Il serait davantage plus judicieux de pousser les capacités d’investissement à pouvoir atteindre 90 millions d’euros annuellement.
Egalement, il est important de mettre en place des fonds commun de placement dans l’innovation ou encore FCPI ainsi que des fonds commun de placement à risque ou FCPR. Cela est particulièrement recommandé pour les fonds investis dans les industries de l’image.